Dès que je le vois il disparait. Il se confond aux choses que j’ai faites qui sont le message qui s’est effacé. Il reste un mur plein d’à-venir tendu d’accrocs sur lesquels tel un trapéziste me lâcher ou me décramponner du langage infecté d’infimes monuments. Cette disparition est due à l’antidote de cette écriture qui fait un salutaire pschitt d’anti-virus. Il disparait pour que je puisse dire je et qu’on me donne un nom un visage étranger le visage de l’autre un visage effacé sur ce fond que j’ai fait et que d’autres feront au coup par coup pour moi. On ne me verra pas dans mes disparitions mais en monsieur loyal du cirque d’un portrait mal peint mal inspiré qui peut être celui d’un mur ou d’une encoche sur un aviron.
Pour ces apparitions, il perçoit à la fin de chaque mois un petit salaire.
J. Rodolfo Wilcock