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![]() oOo En écoutant les extraordinaires quatuors de Pascal Dusapin je pense à Alice suivant son lapin et à ses multiples aventures surtout à celles de derrière le miroir. Je me demande ce que le compositeur penserait de cela qu’écoutant sa musique je repense à ces évènements où le temps se fracture et se reprend dans les ailleurs où il bifurque. Si les mots sont des signes ils incantent les choses qui seront palpables et donc ils sont aussi des choses quelque part. Mais quid des évènements musicaux qui sont signes et choses qui sont quelque chose d’immédiat et qui accède à l’être et nous fait écouter et entendre nos vies ? La question est posée la réponse est l’écoute sans avant-après mais hic et nunc dans l’air qui est le ciel creusé d’après cette formule nue de Baudelaire. Ecrirai-je jamais l’équivalent en mots de ces quatuors ? Eliot n’a fait qu’intituler quatuors ses poésies pour leur nombre de quatre il eut mieux fait d’utiliser le singulier pour sa série. Dirais-je au musicien que je deviens Alice à chacune des auditions de sa musique ? Encore moins qu’il est mon lapin blanc et mon terrier ?
la musique, quand on l’écoute, vous oblige à la suivre en trajets intérieurs. Henri Michaux |
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