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En revenant de l'exposition AUTOUR DES ARTS DE L'ISLAM par les dessous de Paris
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 Article publié le 30 juin 2004.

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En revenant de l’exposition AUTOUR DES ARTS DE L’ISLAM par les dessous de Paris

Louvre


Le Louvre, ce grand livre que l’on feuillette, où l’on s’attarde parfois sur quelques pages ...Et l’incontournable Joconde... J’ai relevé dans le Littré le mot « Joconde », un Joconde : homme qui cherche à se faire aimer et qui y réussit. Les dictionnaires sont pleins de merveilles, alors cueille !



Des mots....

Des mots rugueux
Des mots de gueux
Des mots de gueule
Des mots sans loi
Sans sel gaulois
Mornes et veules

Des mots gourmands
Des mots d’amants
Des mots d’amande
Mous melliflus
Je n’en ai plus
J’en redemande

Des mots, toujours des mots...

Des mots ingrats
Grands gros et gras
Des mots pour rire
Des mots bourrus
Laids nus et crus
Des mots à frire

Des mots teints tus
Des mots têtus
Comme des ânes
Des mots trop courts
Trop longs de cour
De courtisanes

Des mots, encore des mots ...

Des mots maudits
Sans paradis
Ni purgatoire
Des mots tordus
Des mots perdus
Dans nos histoires

Des mots salés
Salis olé
Olé cocasses
Des mots méchants
Des mots tranchants
Qui nous tracassent

Des mots qui ne sont pas que des mots...

Le parcours s’ouvre sur un rondeau calligraphique.

Je lis
 : - Rondeau calligraphique
Inde, fin XVIe, début XVIIe siècle - Grès sculpté : D.47 ; H.3 cm.
La composition rayonnante de ce rondeau consiste en la répétition, par huit fois, d’un même mot : Yâ ‘Azîz, l’un des noms de Dieu (le glorieux). Le nom se répète dans une calligraphie en miroir mêlant d’abord les deux premières lettres et formant un cœur, puis adossées , les lettres de l’interjection ; au-dessus la fin de ‘Azîz forme un motif d’accolade.
Les longues hampes donnent naissance à une étoile à huit branches, point d’orgue de la composition décorative. Ce rondeau illustre parfaitement la part essentielle de la calligraphie dans les arts du monde islamique.

Une exposition d’arts de l’Islam, trente chefs-d’œuvre tirés d’une dizaine de milliers de pièces, dons déposés depuis 1963, un prêt du Métropolitain Museun of Art, New York, pendant la réfection de la galerie abritant ces collections de la même importance que celles du Louvre
...

J’ai dit : « Pyramide ! » Vous avez dit : « Egypte ! »


Je suis à la fin des années 30, dans les années 40, sur le site de Nishapur, en Iran oriental.
Je suis dans les fouilles de Suse... La première salle est dédiée aux fouilles de Suse (sud-ouest de l’Iran) et aux objets archéologiques des IXe-XIe siècles, provenant du site de Nishapur, décors architecturaux, céramique, bronze, verres.


.

PALAIS-ROYAL



Aiguière
Nishapur, XIe siècle ? Alliage cuivreux moulé, décor incisé H. 35,9 cm. L’objet est orné des formules votives sur le col et l’épaule, en kufique et naski ; sur la panse figure une scène de chasse, où deux hommes armés combattent des félins (?) plus grands qu’eux. Une aiguière très proche, dont l’anse porte aussi un réseau de perles et un poucier en forme de grenade, est également conservée au Louvre.

La modernité ne date pas d’aujourd’hui.

Buren, noir, blanc, les colonnes...

L’émotion passe par la connaissance. Aujourd’hui décrié, demain encensé. Le drame de notre époque, c’est la mise sur le même plan de Machin et de Lautréamont. Rien n’émeut, on n’a que l’émotion que l’on porte en soi. Je puise l’émotion enfouie dans mes origines, dans ma culture, dans ma propre histoire. Je comprends l’émotion du mathématicien qui sait ce que cache, ce que dévoile une formule. Le récit de l’entreprise qui permit de mesurer la circonférence de la Terre -gnomons et soleil-reste pour moi une des plus grandes émotions de mon adolescence.

TUILERIES

Manufacture de tuiles dans les flammes de la commune.


Encrier ?
Nishapur, XIe siècle. Alliage cuivreux moulé, à l’origine incrusté.
C’est le seul objet métallique provenant de Nishapur qui porte une inscription nommant l’émir ‘Abd Allah Ibn Hasan Parsî, peut-être identifiable à un khatib (prêcheur) de Bukhara (Uzbekistan) actif vers 1036.

Quand même invita Minerva
Je rime
Va ma plume ô ma plume va
Et trime

O ma Sergent-Major
Ne reste pas dans la marge or-
fraies pétrels corbeaux oies
Piafs te prêtent leur bec
Tandis que s’enjouent cent rebecs
Sur du velours sur de la soie


Présents du Passé

Tandis que l’insaisissable Présent, page vêtu de souvenir et de rêve pris entre deux éternités, marche inexorablement, le Passé, flanqué de lecteurs et de relecteurs, écrit et réécrit l’Avenir. Toutes les incursions, les reconnaissances, les flâneries dans les archives du Temps peuvent remettre en question des pans de savoir, donner des éclairages inattendus à nos valeurs sûres, entr’ouvrir et ouvrir des voies, des horizons, des paysages, des chantiers nouveaux. On ne sait pas ce que le Passé nous réserve !

Je change à la prochaine.

La machine des Montgolfier s’éleva des jardins en 1783.

CONCORDE



Epingle ou fragment de ronde bosse
Nishapur, Qanat Tepe, XIIe siècle ? Alliage cuivreux moulé, doré, niellé et incrusté d’argent ; H. 7,1 ; L. 4 ; Ep. 2,5 cm.
Cette main aux doigts repliés au bout d’une tige, provient du bain du Tepe. Il est difficile d’assigner une fonction précise à cet objet, dont la pointe semble trop courte pour qu’il s’agisse d’une épingle. On a pensé que l’objet était lié à la toilette et qu’il servait à gratter le dos ! Il est cependant possible d’y voir la main autrefois insérée dans l’avant-bras d’une sculpture disparue.

Entre le IXe et le XIIe siècle, Nishapur est la ville la plus florissante de la vaste région du Khurasan, en Iran Oriental. Fondation sassanide du IIIe IVe siècle, elle est conquise par les armées arabes vers 651. Capitale régionale à partir du IXe siècle, Nishapur connaît sa période d’apogée à l’époque samanide Xe siècle. Les historiens contemporains décrivent une ville prospère, au confluent des routes commerciales venant de Chine et d’Inde et menant au centre Califat. La ville est le plus grand centre de production de textiles au Khurasan.

Nishapur passe sous domination seljukide aux XIe - XIIe siècles, puis son histoire se trouble : secouée par trois séismes, convoitée par des dynasties rivales, la ville est ravagée par les Mongols en 1221. Elle décline à compter du XIVe siècle. Nishapur a été fouillée entre 1935 et 1940, puis en 1947, par une équipe dirigée par C. Wilkinson. Grâce à ces fouilles, Nishapur reste le centre du Khurasan le mieux connu pour la période islamique. Les décors architecturaux découverts (briques et stucs sculptés, carreaux de céramique glaçurée, peintures) proviennent essentiellement de ce tepe, mais aussi d’un quartier d’habitation.


J’ai dit : « Obélisque ! » Vous avez dit : « Egypte ! »


Elément de préhension ou couvercle
Xe -XIIIe siècle ? Alliage cuivreux moulé ; H. 6 ; D. 5,3.
Cet objet assez énigmatique est le seul de ce type qui provienne de Nishapur. Le motif de l’oiseau en ronde bosse est en revanche très commun dans les métaux des régions iraniennes entre le Xe et le XIIe-XIIIe siècle. Il surmonte fréquemment des couvercles, mais aussi des épingles, des crochets, des anses, servant à la fois de décor et d’élément de préhension ou de poucier.

Ces chefs-d’œuvre couvrent une période du monde islamique allant du IXe siècle jusqu’à l’apogée des grands empires modernes.

ASSEMBLEE NATIONALE


Fragments de moules et leur épreuve
Nishapur, zone des fours Est, XIIe siècle
Céramique argileuse taillée, champlevée et incisée ; H. 16,6 ; Ep. 1,7 cm. Les moules présentés avec leur épreuve, à l’origine bivalves et à jonction verticale, étaient destinés à la fabrication de petites aiguières en pâte siliceuse, à panse piriforme et à décor moulé sous glaçure. Ce type de céramique fine est bien connu en Iran à partir du XIIe siècle et ces objets montrent que leur production n’était pas réservée aux seuls centres prestigieux tel Kashan. Les décors de ces céramiques sont généralement épigraphiques et figurés comme l’illustrent ces très beaux fragments.

Riche d’environ 10.000 pièces, le département d’art islamique du « Métropolitain » créé en 1963 avec l’aide des donateurs, se déploit sur près de 4.000 m² mais doit répondre aux exigences d ‘une muséographie nouvelle. D’où la fermeture de ses galeries pour travaux et le prêt de son directeur Philippe de Montebello...


Le Moule à estamper
Nishapur, XIe siècle. Céramique argileuse sculptée et gravée ; H.16,5 ; L. 9 ; Ep. 1 cm. Ce moule et d’autres de même fracture, également fragmentaires, ont été mis au jour dans une pièce où se trouvait un mihrâb, peut-être un oratoire privé. Les objets étaient inclus dans le sol enduit de plâtre. L’objet est orné de deux figures de profil affrontées autour d’un motif tréflé, elle surmontent une inscription incomplète en écriture Kufique, prise dans un motif achevé en palmette.

SOLFERINO



Coupe inscrite
Nishapur, Xe -XIe siècle Céramique argileuse, décor peint et engobé sur engobe ou sous glaçure ; H. 11 ; D. 18,5 cm.
Cette coupelle à paroi presque droite présente un décor bien connu à Nishapur, une élégante inscription en kufique fleuronné où se lit la répétition du mot al yumm, « le bonheur ». La couleur jaune diffuse qui entoure les ornements rythmant l’écriture est due à la fusion du pigment brun sous la glaçure de surface.

Gare d’Orsay, désaffectée, Kafkaïenne, la voix d’Orson Welles dans les décors du « Procés ».
Quartier Triano, Kiosco de las flores, le portrait d’Orson Welles. Fritures et Manzanilla.

Monumento a la Tolerancia d’Eduardo Chillida...

Un accordéon souffreteux égrène des syllabes dans un air de Paris.
A votre bon cœur m’sieurs dam’s !

RUE DU BAC



Plat à décor jaspé et sgraffito
Nishapur, Tepe Madraseh, Xe - XIe siècle Céramique argileuse, décor gravé et jaspé sur engobe et sous glaçure ; base : H.10,8 ; L. 15 ; D 35,6 cm. Le décor très libre forme des pétales sur le marli et le fond du plat. Les jaspures occupent essentiellement les interstices des pétales, où se distinguent aussi des motifs sgraffito spiralés.

« Madame ! Monsieur ! ....Je ne vous demande qu’une petite pièce pour.... pour manger un morceau, pour ne pas coucher dehors, pour ... pour rester ... pour rester propre »

Des carrières de Vaugirard aux chantiers des Tuileries, les pierres traversaient la Seine.

SEVRES-BABYLONE


Coupes à inscriptions
Nishapur, Xe-XIe siècle Céramique argileuse, décor sur engobe et sous glaçure ; H. 6,4 ; D.20,6 cm.
Les plus belles céramiques engobées d’Iran et d’Asie centrale sont ornées d’inscriptions kufiques qui sont généralement des adages ou des formules votives. Ces décors sont connus jusqu’en Iran occidental, comme à Suse. La coupe à fond noir est ornée de la répétition du mot « Baraka », « la chance ». Selon les fouilleurs de Samarkand, où ont été mises à jour de nombreuses céramiques similaires, cette trichromie est postérieure aux céramiques bichromes, à motifs noirs sur fond blanc ou inversement.

Et si je descendais à la prochaine ?

RENNES


La station RENNES est fermée au public... La station RENNES est fermée au public... La station RENNES...

NOTRE-DAME DES CHAMPS



Couvercle
Nishapur, trouvé en surface Xe -XIIe siècle ? Céramique argileuse moulée ; D. 31,8 cm. Ce couvercle plat pourvu d’un bouton de préhension est orné d’un décor animalier assez grossièrement moulé : un félin y poursuit un âne ou un onagre.

J’ai soif. Garçon une grenadine !


Pichet
Nishapur, Xe siècle verre soufflé, décor gravé à la roue ; H. 14,5 ; D 10,2 cm. Divers types d’objets (gobelets, flacons, bouteilles ...) au décor gravé à la roue ont été mis au jour à Nishapur, mais ce petit pichet est exceptionnel par son décor de médaillons, habités par des oiseaux et un félin. Cette forme est en outre bien connue en Iran, verre, mais aussi en métal.

« Où vas-tu Socrate en ces temps qui courent ? » « A l’école. Je vais à l’école ! »

MONTPARNASSE


Marqarnas
Nishapur, Sabz Pushan, Xe siècle.
Stuc peint ; H. 31,1 cm.
Onze Muqarnas - élément architectural concave, aligné et superposé à d’autre afin d’obtenir une composition « alvéolée » avec ou sans rôle architectonique - ont été découverts dans une pièce d’habitation détruite du quartier résidentiel de Sabz Pushan. Ils comptent parmi les plus anciens muqarnas conservés du monde islamique. Le décor végétal, dont le contour évoque la forme d’un vase, surprend par la transformation de deux feuilles en paire d’yeux . Le bandeau perlé qui suit la forme des niches rappelle les décors de stucs contemporains. Ces motifs sont bien connus en Iran depuis l’époque sassanide (IIIe - VIIe siècle).

O muses musardes, ô muses muselées, ô parnassides !
Garçon, un montparno 19, un Modi, Modi, Modigliani !

Lorsque rechignent mes chimères
Que tu me cueilles dans Paris
J’ai ma frangine douce-amère
Ton lit de camp ton Campari

L’atelier de Bourdelle...

J’ai toujours un rat dans ma nasse
Une poire dans mon cabas
Je vends des vues de Montparnasse
Et des pastels de Rosalba

Les tumultueux mardis de la Closerie des Lilas... Le petit cheval de Paul Fort...Les galeries marchandes... Les 120000 tonnes de la tour... Le cimetière : Baudelaire, Maupassant, Sainte-Beuve, Sartre...

FALGUIERE


Corniche Xe siècle ?
Stuc sculpté et peint ; H. 16 ; L. 81,5 ; Ep. : 13,5 cm.
Une frise de fleurons issus de rinceaux orne la corniche. La sculpture profonde, biseautée par endroits, rappelle des stucs de la ville califale abbaside de Samarra en Irak, occupée entre 836 et le début du Xe siècle. Les motifs évoquant des « nids d’abeilles » et qui composent l’intérieur des fleurons sont fréquents sur les stucs de Nishapur.
- Ce décor a gardé des traces de sa polychromie d’origine : le rouge des rinceaux est en particulier bien visible. Les stucs découverts lors des fouilles ont montré que ces décors, qui dissimulaient et protégeaient les murs de brique crue, étaient fréquemment peints en bleu, rouge et jaune.

Alexandre Falguière, sculpteur(1831 -1900).

Paris appartient à ceux qui ne se couchent jamais.


Gobelet
Nishapur, seconde moitié du IXe siècle. Verre soufflé, décor taillé. Ce gobelet fragmentaire est orné d’un décor très particulier : la base porte une rosette à huit pétales, et le paroi une inscription en kufique bordée d’oiseaux. L’inscription est la signature du verrier, malheureusement incomplète, qui débute par la formule « œuvre de  ». Généralement les signatures sont plus discrètes et ne constituent pas un élément décoratif majeur.

PASTEUR


Panneau de stuc
Nishapur, XIe-XIIe siècle Stuc sculpté et peint . Ce panneau est orné d’un décor très fin d’une bordure à motif végétal. A l’intérieur, on distingue principalement des harpies adossées, dont les queues se rejoignent pour former un bouquet. Elles sont séparées par un arbre fruitier.


Lampe et gobelet
Nishapur, IXe-Xe et XIe siècle. Stéatite sculptée, décor incisé et gravé ; Les petits objets en stéatite, une pierre tendre qui se taille facilement, sont bien connus tant à Nishapur qu’à Suse. Les objets les plus communs sont des lampes et de petits braseros. La lampe à becs multiples est cependant un modèle très rare, comme l’est le gobelet à petite base circulaire, qui n’a pas d’équivalent à Suse. Les décors d’ocelles et de motifs en spirales sont fréquents sur les stéatites.

J’enrage, j’en bave, je suis vacciné !


Coupe à l’aigle
Egypte, fin du Xe, début du XIe siècle.
Pâte argilo-siliceuse, décor de lustre sur glaçure opacifié ; H.7,3 ; D. 25,4 cm. Muslim qui a signé son œuvre sur la face, sous la serre à gauche, et au revers, est connu par plusieurs pièces portant son nom complet, Muslin ibn Dahhan.
Une de ses oeuvres mentionne le destinataire : un proche du calife Al Hakim (996-1021).

VOLONTAIRES



Deux étoiles
Espagne, fin du XIVe, début du XVe siècle.
Pâte argileuse, décor de lustre sur la glaçure opacifié ; L. 24,6 et 23,5 cm.
Le lustre connaît en Espagne un développement spectaculaire bien que plus tardif que dans le reste du monde islamique. Ces éléments muraux adoptent de façon exceptionnelle pour l’Occident arabe, la forme d’étoile si fréquente en Orient. Le décor naturaliste de pampres indique l’étroitesse des contacts avec l’art gothique de la péninsule ibérique en particulier sous le règne du souverain grenadin Muhammad V (1354-59 puis 1362 - 1391).

Mille mains tendues... Les pauvres et les morts sont égaux !


Coupe
Bahram Gûr et Azadeh Iran, fin du XIIe, début du XIIIe siècle.
Pâte siliceuse, décor de petit feu peint sur la glaçure ; H.9,2 ; D. 21,3 cm.

Champagne !

Cette coupe est un bel exemple de la culture lettrée qui s’exprime par de nombreux biais. L’homme monté sur le chameau est identifié par son nom écrit en petits caractères dans l’arrondi du cou de l’animal ; il s’agit de Bahram Gûr, roi de l’Iram Sassanide devenu une figure célèbre du livre des rois de Ferdowsi et des Sept princesses du poète persan Nezami (XIIe) : la jeune femme qui se nomme Fitneh ou Azadeh, est une musicienne qui lance des défis impossibles au chasseur d’onagre ; elle est repoussée, puis victorieuse par sa force d’âme, subit une relégation mais triomphe par son édification morale.

VAUGIRARD



Aiguière à long bec
Signée : al-Qasîr ( ?), Iran, XIIe siècle Bronze, décor moulé et incrustré d’argent ; H. 29,5 ; D. 18,7 cm.
Cette aiguière appartient à un groupe de pièces aux proportions vigoureuses : sur une base annulaire, une panse globuleuse porte un col trapu qui s’épanouit en un long bec verseur courbe ; l’anse est fine, droite et muni d’un poucier. L’inscription en fort relief constitue un spectaculaire décor ; elle n’est qu’une suite de vœux rédigé dans un koufique soigné D’autres inscriptions de vœux, gravées (base, anse, base du col) bénissent le propriétaire anonyme et donne une signature peu lisible.

Parc Georges-Brassens.


Coupe Syrie, milieu du XIIIe siècle
Verre soufflé dans un moule, décor émaillé et doré ; H. 13,3 ; D. 63,6 cm.
Cette pièce spectaculaire a requis des soins tous particuliers. Dans la partie supérieure intervient une palette de couleur restreintes. Des frises de personnages pris dans des activités de cour alternent avec des inscriptions poétiques, fait exceptionnel sur le verre émaillé. Le vers arabe, dont l’auteur n’est pas identifié, dit : « Son visage est brillant comme la lune/ sa pose, celle d’un tendre rameau fleuri » Le destinataire du blason à l’aigle reste inconnu.

Abattoirs, je patauge dans le sang. Les senteurs du Jardin guident les aveugles. Je panique entre les quartiers de barbaque dans la halle aux chevaux. Je cours... Une lumière jaunâtre allège les taureaux de bronze de Cain.

CONVENTION



Brûle-parfum ou escaufaille
Syrie, fin XIIIe - début du XIVe siècle. Alliage cuivreux, décor incrusté d’or et d’argent ; D. 15,2 cm.
Des inscriptions en thuluth donne la titulature d’un souverain anonyme ; disposées tête-bêche elles ceinturent le méridien de la sphère L’incrustation de T imbriqués est exceptionnellement bien conservée tout comme le système de cardans intérieurs qui permet de maintenir toujours à l’horizontal une cupule destinée à la calcination de résine aromatiques. L’objet pouvait être suspendu et agité, répandant ainsi son parfum.
Ce système était également connu en Occident sous le nom « d’escaufaille ».

La pièce la plus spectaculaire est sans conteste le grand bol de verre à décor émaillé et doré produit dans un atelier Syrien au XIIIe siècle, magnifique exemple de la technique du verre à décor polychrome d’émail et d’or qui naît dans l’Orient Islamique à la fin du XIIe.

Cette œuvre est présentée à côté d’un des chefs-d’œuvre de la collection du Louvre : un grand vase de métal réalisé par un sultan Egyptien au milieu du XIIIe siècle et issu des collections du pape Urbain VIII Barberini.


Encrier
Iran, seconde moitié du XVIe siècle. Alliage cuivreux, décor incrusté d’argent ; H 9,2 cm.
Cette pièce s’inscrit dans la tradition des métaux de forme architecturale ; cette petite tour est ornée d’un décor d’assez grande échelle dominé par le thème animalier. Il diffère en cela des pièces du début du XVIe siècle, au décor miniaturiste. Il marque cependant la poursuite de la grande tradition de l’incrustation de métaux aux couleurs contrastantes. Une mutation esthétique s’amorcera au cours du XVIe siècle et verra l’abandon de l’incrustation au profit du décor gravé.

O ma Sergent-Major
Ne reste pas dans la marge or-
gue violonars guiternes
Quêtent dans les cafés
N’écoutant que mon cœur griffé
Au clair de lune je lanterne

Quand même invita Minerva
Je rime
Va ma plume ô ma plume va
Et trime

O ma Sergent-Major
Ne reste pas dans la marge or-
mes cerisiers platanes
Figuiers cyprès roseaux
Prennent mon ombre mes oiseaux
Mes pensées et ma tramontane

O ma Sergent-Major
Ne reste pas dans la marge hor-
tensias violettes roses
Pavent mes doux enfers
Marins je cueille sous les fers
Des chevaux bleus de tendres proses

Quand même invita Minerva
Je rime
Va ma plume ô ma plume va
Et trime

PORTE DE VERSAILLES


Je descends. J’ai besoin de me dégourdir les jambes.
Je m’en retourne à mon moulin.

Il est tard. Je pense aux nuits de Rétif de la Bretonne.

 

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