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Chenecey-Buillon
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 Article publié le 30 janvier 2022.

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Une fine couche de marbre rose recouvrit soudain tous les arbres

On l’appela dans les temps anciens le givre rose des bois

 

Mémoire se perdit dans les méandres de légendes nombreuses

Prudent à l’approche de la doline le promeneur solitaire

 

Je ne sais, tout là-bas s’envole la rivière, Vouivre soulait s’y baigner,

Ivre d’y vivre des eaux aux temps jadis

 

Et bouillonnent à présent les eaux furieuses

De l’y avoir laissée s’égarer dans les yeux importuns

*

Arrivés sur les lieux, regards émus sur l’église trop proche des eaux froides de la Loue

Pour ne pas en être parfois quelque peu inondée aux temps mauvais

 

Et nous marchâmes allègrement deux bonnes heures jusqu’au pic rocheux

Un troupeau de chamois dans un pré en contre-bas du sentier escarpé

 

Détala à notre approche, la plus vieille des chamoises

Fermant le troupeau, tomba plusieurs fois en arrêt pour nous observer

 

Puis s’éclipsa, rassurée sans doute par la distance

Que, prudents, nous maintenions constamment avec elle et ses congénères

 

L’hiver cognait à nos tempes, la boue grasse collait à nos chaussures

Encore légèrement pétrifiée par le froid à divers endroits

 

Le lapiaz qui pavait bien malgré lui le sentier çà et là

Offrait quelques dalles bienvenues à nos pas fermes et décidés

 

Arrivés au sommet du pic rocheux, nous dûmes hélas constater

Que le soleil couchant nous cachait la vue du côté ouest du méandre de la Loue

 

Qui roulait en contre-bas, entraînant avec elle un peu de la mémoire des lieux

Vers l’opulent Rhône bien loin encore de se perdre dans la mer houleuse

 

Le soleil d’hiver si tôt bas dans le ciel d’hiver était descendu 

Plus vite que nous n’étions montés jusqu’au sommet du pic rocheux convoité

 

Nous nous contentâmes du méandre côté est, trois lignes d’écume parallèles

Striaient la Loue contrariés par ces mini-barrages naturels qu’ici on appelle des nessis

 

La redescente vers le village fut aisée, allègre même, après que nous nous fûmes égarés

Une fois de plus quelques centaines de pas durant et qu’un chamois, un solitaire cette fois,

 

Sans doute un mâle, nous eût brièvement observés sans heureusement nous attaquer

Comme il arrive parfois lorsque le noble animal se sent menacé ou acculé

 

Pas de loup en vue, en revanche, en dépit de ce que le nom de la rivière nous dit

Depuis deux millénaires mais durant l’ascension un troupeau de chamois d’une grande élégance

 

Dérangé par notre présence et arrivés au sommet un soleil d’or posé sur le crêt

Pour seule présence

 

Jean-Michel Guyot

22 janvier 2022

 

 

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