N’ont que leur vie pour abri

Ils et elles

Les sans-nom

Dans le froid

Sous le soleil de plomb d’étés interminables

Le soleil, plus cruel encore que le froid mordant

Car la vie insolente s’y étale

Badauds en goguette passent et repassent

Epais, gras et replets

Visages luisants des nantis

Lunettes noires

Yeux meurtris par tant d’arrogance

Ils, elles vont et viennent

Dans l’indifférence générale

Comme on dit

Jean-Michel Guyot

4 juin 2023