|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 3 décembre 2023. oOo Diaphanes tes lèvres Amie Le fard violet sur tes paupières Commande de rester vigilant Jusqu’à l’aube au moins
Le sable est de plus en plus grossier A mesure que les eaux se troublent Branle-bas de combat ! Nous allons bientôt lancer nos filets Sur des bancs de granit desséchés A toute allure, la mer se retire Etale bientôt sa renverse Tout jusant éteint Quelques naufrageurs persistent à allumer de grands feux Ne voient pas que leur cœur de métier N’a plus de raison d’être
Ton sablier, regarde, Est devenu un tourniquet dans la paume du vent Le verre s’en effrite Où sont passés les enfants, et leurs rires, et jusqu’à leurs peurs ?
Ah si poser des mots Comme on empile des chemises fraîchement repassées Dans une antique armoire suffisait à notre bonheur !
L’armoire sent la naphtaline Les mythes n’ont qu’à bien se tenir ! Et le vieux linge moisi Chante des airs d’antan
Mais ce matin, tes premiers mots étaient pour moi Rien que pour moi Ils sentaient le frais Une marée montante de mots Piaffait sur tes lèvres Le café brûlant fumait dans ma tasse Que tu portas à tes lèvres En geste d’apaisement
Jean-Michel Guyot 15 octobre 2023 |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |