Arrivent des images de choses plus ténues
que ces dessins d’oiseaux dans la neige,
qui cousent amoureusement les saisons,
un été débraillé avec son œil vautré
sur nos ébriétés, un automne, un printemps,
se tenant par la main dans un hiver torride
au chevet de cet autre dont nous prenons soin
dans la chambre où s’ouvraient (entre les parenthèses
des murs plastronnés de vastes perspectives),
avec le flamboiement tigré de ces persiennes
de l’amour qui va et vient sur son tranchant
rapide et insidieux, où toute en feuilles va
la main, quand quelqu’un prend souci de retenir
nos rêves quotidiens, qui rapides basculent
dans les différentes chutes de la mort,
et pose entre ses coudes tout l’assortiment
des impressions éparses, la grande maraude
de fleurs que nous fûmes qui s’étiole en terre
imprévue où nous sommes prêts à refleurir
pour nous perdre à nouveau dans la nouvelle image
qu’affichent les murs cousus d’un fil plus blanc
que neige, et plus ténu que ces dessins d’oiseaux
de la mémoire d’un visage entr’aperçu
dans le givre affalé sur la vitre du jour.