* Nouveau *
Lettre de la RAL,M
Tant en matière de texte que de livres, le seul débat considérable est
celui qui devrait s’instaurer entre l’auteur et le libraire qui à eux
seuls embarquent plus de la moitié du prix de vente du livre alors que
l’autre moitié est inéquitablement « partagée » entre diffuseur,
distributeur, imprimeur, éditeur et... État. Hélas, les « usages »
français, inspirés par ceux qui représentent cette seconde moitié,
interdisent cette pratique pourtant nécessaire maintenant que l’Empire
français commence vraiment à sentir le moisi et le roussi en même
temps. Il faut dire que le « grand éditeur », parisien de préférence
et dilettante d’origine, est à la fois diffuseur, distributeur,
imprimeur, éditeur et... État. Ce qui n’est pas le cas du petit éditeur
qui fait les frais finalement de la complicité trouble qui anime le trio
que les « grands éditeurs » forment avec les auteurs et les libraires.
Ce système ne changera pas. Il a d’ailleurs été inventé à droite et
décrété à gauche. Le consensus, dont on fête les trente ans, est en
place pour longtemps. Il ne nous reste donc plus qu’à bosser, non pas
pour changer le livre, mais pour œuvrer dans le sens du texte. Pour cela,
il faut « communiquer » - ce dont nous ne nous privons pas.
Télécharger
La version imprimée est réservée aux professionnels du livre. La demander ICI.
|