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Journées (Patrick Cintas) - 1ère partie
Le chant du canari

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 Article publié le 30 mai 2012.

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« Donnons le canari à cette vieille sourde ; quand il la sifflera, elle croira qu’il chante pour elle. » — peut-être la seule attitude à adopter pour qu’on nous foute la paix — turgescence acquise possiblement en vue de charmer la vieille sourde — invoisée-charmée qu’on lui conte des faits calqués sur ses croyances — plus on avance — si on avance — et moins on se méfie des superstitions — jugeant par conviction et non pas pour savoir enfin — parce que le repos est toujours bien mérité — et que tout le monde est censé s’ennuyer au fond du trou — « une petite ville est un gros trou — et ses grandes idées un petit rat » — le canari pouvant se passer de lâcher en sournoise — sautillant sur le rebord de la fenêtre parce que la perspective de sa cage donne cette impression à l’observateur négligent — par exemple un voisin peu soucieux d’être absorbé par ce qu’il croit lui aussi être un chant — charmé d’être témoin du charme — creusant le sillon encore une fois — les semences s’agitant dans sa poche — pirouli pirouli pi pi — ils ne se voient même pas — ils se connaissent de vue — comme si le canari était opaque à ce point — au point de rendre les gens indifférents s’ils sont hélés ou s’ils assistent — impuissants — à l’interpellation d’un membre remplaçable de la communauté — chacun se fiant au comportement du canari — connaissant le code — l’ayant appris par habitude de la tranquillité gagnée sur le souci au détriment de l’ennui — ce n’est pas elle qui lui coupe le sifflet — mais lui qui la contraint au spasme — l’autre reconnaissant cette posture — l’immobilité qui n’est pas celle d’un arrêt provisoire en attendant mieux ou quelque chose — fixation de ce qui pallie les défauts de désir — il creuse encore et encore — avec le pied ordonne aux mottes de terre — n’entendant rien lui non plus — voyant autour de lui ce qu’on lui donne à voir — et n’entendant que des chants — comme si ces voix venaient de l’extérieur et qu’elles s’expliquaient clairement — aucune ambiguïté dans le champ audio-visuel — surtout depuis qu’une jeunesse studieuse a ajouté le piment du jeu aux rites en usage ici-bas — affinant chaque fois la portée des algorithmes — pirouli pirouli pi pi — des jeunes et des vieux ça fait un monde — et c’est celui dans lequel je vis !

 

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