Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Forum] [Contact e-mail]
Navigation
Les textes publiés dans les Goruriennes sont souvent extraits des livres du catalogue : brochés et ebooks chez Amazon.fr + Lecture intégrale en ligne gratuite sur le site www.patrickcintas.fr
Hypocrisies - Égoïsmes *
Alfred Tulipe 93

[E-mail]
 Article publié le 8 octobre 2023.

oOo

Pendant que le cul de Madeleine se dandinait au ras du sol à l’œuvre des débris de paille, des clous tordus, des morceaux de planches aux échardes encore vivaces, de la poussière de dessous les meubles et autres réjouissances du domestique qui ne fera rien d’autre de sa vie, Hélène enguirlandait son fiston, elle assise pour tenir la tête à la hauteur de celle du nabot qui, juché sur des babouches tachées de diverses semences, exposait les arguments susceptibles de finalement emporter sinon la conviction du moins l’assentiment de sa malheureuse génitrice. Cela se passait dans ce qui avait été le petit salon égyptien maintenant débarrassé des ambiguïtés de son passé tandis que la domestique, mains et genoux à terre, s’éloignait vers la porte Nord en poussant seau, brosse, chiffon et manches patinés devant elle. J’étais assis sur un radiateur, point d’observation encore tiède au printemps, la queue mollement insérée entre deux éléments et le regard errant entre les produits printanier de la fenêtre et les rotondités que Madeleine exerçait à l’effort nécessaire et contractuel qui la retenait dans ces lieux. La voix d’Hélène interrompait des figures rhétoriques d’un autre temps, douce mais obstinée, comme elle savait être. Il y avait longtemps que le comte ne se mêlait plus des affaires familiales, tout occupé qu’il était à achever son existence en chasseur, joueur, amant et fidèle aux principes hérités à la fois de l’histoire familiale et des nouveaux concepts parlementaires. Le camion transportant le petit salon égyptien mis en caisse s’éloignait sans bruit, soulevant à peine la poussière de l’allée, personne n’y prêtant la moindre attention. La caisse contenant ce qui était devenu (si j’avais bien compris) mon guéridon damasquiné (le vrai, pas ce que j’en avais écrit en un temps où le cul de la comtesse s’occupait de mon nez) trônait sur la terrasse, sans surveillance ni pluie, dans l’attente que les muscles d’un domestique se chargent de la transporter dans ma chambrette du rez-de-chaussée.

« Mais nous le connaissons peine ! s’écriait gentiment Hélène en mère soucieuse du bien-être de son enfant.

— Papa l’a bien connu et il n’en disait que du bien !

— Papa n’est plus là pour s’expliquer… Il disait souvent le contraire de ce qu’il pensait…

— Pas à propos de ses amis, maman !

— Mais monsieur Phile n’a jamais été notre ami ! »

Il faut dire que Pedro Phile avait pris la poudre d’escampette avant l’enterrement de Julien, en compagnie de ses nains dont la lilliputienne qui avait inspiré à notre nabot des masturbations sans joie mais avec une telle passion que même le comte s’en était inquiété. Les babouches marrakchies en témoignaient, car le nabot familial se caressait debout et chaussé pour ne pas se refroidir par le bas. La troupe s’était éclipsée à l’aube, sans prévenir, emportant quelques souvenirs et sans promettre de revenir dès que leurs occupations le leur permettraient. La belle, surnommé Chiquita par référence à celui qui s’était affublé du sobriquet de Chico Chica et qui n’était pas son frère, interprétait le rôle d’Hercule Poirot dans des saynètes composées par Pedro Phile lui-même. Sa moustache, fameuse dans les meilleurs bastringues, agitait des lèvres que son talent de ventriloque dotait d’une formidable facilité à résoudre les énigmes les plus hardies. On avait beaucoup ri au château ; la représentation était offerte en paiement de l’hospitalité ; celle-ci avait duré plus longtemps que prévu par les usages ; des liens affectifs avaient eu le temps de s’imposer entre les acteurs et les spectateurs ; et Quentin, notre homoncule, passait beaucoup de temps à effacer les traces de la passion que lui inspirait Chiquita. Il était temps, comme disait le comte si la conversation revenait sur le sujet, que ça s’arrête et Pedro Phile et ses Crapoussins avaient profité d’une aube naissante pour se remettre en route. La domesticité avait constaté quelques disparitions, mais rien n’avait été touché dans le petit salon égyptien. Une chance ! Mais je croyais que Pedro Phile en ignorait l’existence. En quoi je me trompais…

« Vous êtes toujours à côté de la plaque, Alfred, dit le comte (nous partagions des pensées diverses à l’ombre du Grand Chêne que saint Louis avait planté de ses vœux). Phile n’est pas un inconnu pour moi. Et il était bien connu de la comtesse. Il l’avait entraînée dans une affaire bien gênante… À cette époque, et de loin, j’avais pris ces nains pour des enfants. Certains d’entre eux l’étaient, d’autres pas, dont les trois qui nous ont fait l’honneur de nous divertir pour se dégager de toute dette à mon égard. Et particulièrement de ladite Chiquita qui tient son talent d’une lignée bogomile. Ne vous a-t-elle rien proposé… ?

— J’ai applaudi comme tout le monde… heu… je crois…

— Elle devait tout savoir de votre lésine… De qui tenait-elle cette information… d’après vous… ?

— Je sais être généreux si le temps s’y prête…

— Gisèle avait la langue bien pendue… Le temps qu’elle a passé en compagnie de ces… artistes… elle l’a mis a profit pour pincer la chanterelle… si vous voyez ce que je veux dire… Ce que vous appelez un « guéridon damasquiné » et qui n’est en vérité qu’une table de style fassi… a été offert à la comtesse par cet arbitre des Élégances… Vous trouverez les mêmes dans n’importe quelle villa turística andalouse… Cependant, le salon est bien originaire d’Égypte où je l’ai reçu des mains (et du cœur) d’un ami avec qui je partageais la passion du commerce…

— Peu importe la… vérité… après tout. Mon Guéridon Damasquiné a bel et bien été lu par Gisèle…

— Elle a dû bien se marrer, la garce ! Telle que je la connais encore… (offrant le cigare pour se faire pardonner cette atroce désillusion amoureuse) Je regrette de vous inviter à revenir sur le plancher des vaches, Alfred. Je sais que le rêve n’a pas de prix…

— Comme vous dites… Quentin prétend maintenant s’adonner aux arts du cirque. Je l’ai vu faire des cabrioles sur le gazon de derrière, à l’abri des regards, croyait-il… Mais la domesticité est aussi un folklore… Hélène est furieuse, mais n’en laisse rien paraître. Elle n’a aucun moyen de le retenir. Il a déjà réservé une place dans le TGV en partance pour le Paradis, finale heureux de ce qu’on a longtemps pris pour une tragédie et qui n’est donc qu’une comédie comme on en conçoit quand le meurtre n’est plus un des beaux-arts.

— Il a surtout les couilles en ordre de bataille… Nous autres les Surgères…

— Il ne quitte plus ses babouches… Je me demande s’il les emportera… Ou si quelque domestique les jettera à la poubelle avec les autres débris résultant des changements qu’Hélène fait subir à notre… château depuis que vous avez démissionné, mon cher Surgères…

— Quel projet ruminait-elle à propos de son fils ? À quoi le destinait-elle ? Notre ami Roger Russel finira par le savoir. Qu’en pensez-vous… ?

— Grrrrr ! »

Je descendis parmi les domestiques. Sous-sol à demi, les vasistas éclairent une allée de goudron crevassée, pissenlits et plantains, un tuyau d’arrosage court le long de la bordure de brique rouge. Je m’accroupis, reluque trois têtes au travail d’un évier, les manches retroussées, un écran anime une table couverte de victuailles et le valet du comte, la tête dans une main et l’autre à la souris, joue à se faire peur, choc des aciers échantillonnés, rire d’une petite fille qui sautille en tapant des mains, le fumet d’une marmite remonte l’escalier sous les narines du chien qui menace mes mollets étrangers. Rare que je me risque là, dépendant du pouvoir de dressage d’un valet qui en sait plus que moi, mais je m’agite pour déclouer des planches imaginaires, éparpillant la paille et le polystyrène. C’est fou ce qu’ils comprennent vite. Éducation toujours bien trempée. Amorphe ou cristallin, le larbin. Forge du temps passé à structurer la société pour que les flux s’équilibrent. Il gravit l’escalier comme vers l’autel, mains jointes sur le devant, puis les sépare et ajuste le gilet, pinçant des lèvres récemment humectées portant la trace jaune d’un mégot cueilli dans le cendrier, le chien à ses pieds grognant mais tenu en respect.

« Monsieur a besoin de mes services… ? De quoi s’agit-il… ?

— Rien moins que de cette maudite caisse dont les clous ont été si bien plantés que je n’en trouve pas les têtes…

— Ce sont des agrafes, monsieur… Il faut un pied-de-biche pour ouvrir… Vous souhaitez peut-être conserver la caisse aussi intacte que possible… ?

— J’ai surtout peur d’esquinter le contenu auquel je tiens… même s’il s’agit d’un bibelot andalou…

— Le Guéridon Damasquiné… ?

— (sursautant) Vous l’avez lu ?

— Madame nous en faisait lecture… ici-même (se tournant vers l’alignement des vasistas).

— Ça alors ! »

Que dire d’autre ? Surtout à un domestique qui vient de vous apprendre que votre maîtresse secrète n’avait pas de secret pour lui. Encore qu’il désignât la domesticité et non lui-même seulement. Elle descendait aux cuisines pour les entretenir de mon Guéridon Damasquiné ! Ils en savaient donc plus que moi-même ! Je comprenais soudain leur comportement à mon égard : sympas, pas distants, serviables avec gentillesse. Ils aimaient la comtesse. Le valet avait déjà un pied-de-biche dans la main. Je venais de passer ce temps en compagnie du chien. Il me trouvait sympa lui aussi maintenant que je savais. Mais quelle facette de la réalité en jeu lui appartenait ? Nous bifurquâmes comme un seul homme à l’angle de pierre percé d’une poterne murée de briques moussues. Le valet marchait devant, suivi de son chien. Le comte nous héla de sa fenêtre, singeant un déclouage difficultueux. Les épaules du valet étaient secouées par un rire étouffé. Le chien, attentif au moindre détail modifiant les comportements, tourna sa tête grise et bouclée vers moi sans cesser de trottiner derrière son maître. Pas fichu de reconnaître un agrafage. Ayant déjà écrit quelque chose de banal à propos de ces clous, histoire de lancer la machine à raconter, le clou comme incipit. Le valet tint la porte, le temps pour moi de me traîner jusqu’à elle. Le chien se coucha à l’entrée, profitant d’un angle pour se pelotonner. Nous montâmes.

Le guéridon une fois extrait de sa gangue, la caisse secouée et brossée à l’intérieur comme à l’extérieur par les soins du valet, les débris de paille emportés dans un sac noué par moi-même, et le valet redescendu jusqu’à son chien (je ne le vis pas en effet reprendre l’allée conduisant aux cuisines), je me retrouvai seul avec cet objet ayant appartenu à un ensemble que Pedro Phile avait dénaturé par cette introduction. J’essayai de m’imaginer le petit salon égyptien sans son guéridon damasquiné. Perdait-il ainsi le sens que je lui avais trouvé suite à un orgasme plus vaillant que les autres ? Maintenant que je connaissais le début de son histoire, celui-là même qui m’avait manqué depuis des années de fidélité et de plaisir spectaculaire (vu des cuisines), le récit qu’il m’avait inspiré menaçait de changer de sens, voire de camp. J’ouvris le dessus, actionnant l’enchâssement prévu à cet effet et retenant, on l’imagine, ce souffle qui ne demandait qu’à reprendre du service toujours dans la même perspective. Personne à l’horizon. Pas un bruit suspect dans mon dos. J’avais exploré les murs dès le lendemain de mon introduction au château. Le dessus pivota sans grincement. Le manuscrit, plié façon in-octavo, n’avait pas reçu la poussière. Je refermai presque précipitamment. Mais, me vint-il à l’esprit, quelqu’un n’aurait-il pas eu l’idée de lui substituer une imitation, copiant cette apparence de parchemin noué de ruban et de fioritures ajoutées par la comtesse au fur et à mesure des lectures qu’elle pratiquait sans moi, au lit ou à l’office ? Imaginer un seul instant que l’original circulât dans des mains inconnues et sans doute aussi mal intentionnées que mes personnages secondaires. Arrrhg ! Le déclic m’atteignit comme un projectile destiné à m’achever une bonne fois ! Mais on frappa. Je couvris le guéridon de la dentelle que j’avais choisie pour sa ressemblance avec l’originale qui avait été égaré pendant le déménagement. Hélène n’avait aucune idée de ce qui avait bien pu lui arriver. Avait-elle enfin mis la main dessus ? J’ouvris.

« Roger Russel est en route, me dit le comte sans franchir le seuil que j’obstruais. Mais une panne retient le camion au garage. Il arrive en vélo. Le repas est reporté d’une heure. Vous pouvez donc continuer de vous occuper avec votre guéridon.

— Mais je ne m’en occupais pas !

— Vous y tenez en tout cas… Je vois que vous avez retrouvé la dentelle… Hélène était désespérée…

— Ce n’est pas la bonne dentelle…

— Elle y ressemble. Bah ! On retrouvera la bonne si elle n’a pas été emballée avec le reste. À moins que le musée la distingue des autres matériaux de rembourrage. Je me souviens de cette dentelle…

— Au point de la confondre avec celle-ci… qui ne l’imite même pas…

— Vous avez raison, Alfred. Ma vue baisse. Et ma mémoire a besoin de lumière pour guider mes pas dans ces recherches du temps perdu. Une heure au moins en vélo. Si pas plus… »

Le nain passa, sautillant. Avait-il vaincu les réticences de sa mère ? Je courus chez elle. Elle cousait des étiquettes sur du linge. Le trousseau du nain. Elle ne perdait pas de temps. À me donner le vertige. Je m’assis sur l’accoudoir. Elle pleurait, mais sans larmes.

« Il n’est pas doué, dit-elle. Vous l’avez vu faire des cabrioles dans le jardin ? Enfin… essayer de les faire… Il n’y arrivera jamais. Il tient de son père.

— Julien ne savait pas cabrioler… ?

— Ni sauter à pieds joints dans un cerceau. Lever la patte et se toucher le nez tenait de l’impossible. Il craignait pour son crâne. Et ce qu’il y avait dedans. Mais il en était conscient, alors que Quentin ne se connaît pas. Et puis ce Pedro Phile a si mauvaise réputation !

— Il semble que Chiquita occupe la deuxième marche de ce podium… Craignons que Quentin ne se mette dans la tête d’arriver pour le bronze…

— Ne soyez pas méchant, Alfred… (l’aiguille en l’air) Roger (sans Russel, ce qui me tortura l’espace d’une fraction de seconde) sera en retard pour le repas… J’ai prévenu la cuisine.

— Il ne se perdra pas en route…

(aucune réaction visible sur le profil de la belle)

— Quentin ne l’aime pas, je crois. Ne part-il pas pour lui laisser la place ? Mais qu’est-ce qu’il s’imagine, ce pauvre garçon ?

— Vous avez donc cédé. Il s’en va…

— Que voulez-vous qu’on lui fasse faire dans un cirque ?

— Il jouera du tambourin en coulisses…

— Méchant ! Occupez-vous donc plutôt de votre guéridon (rire, peut-être complice, qui sait ?) Je regrette pour la dentelle… Peut-être que le Musée… ?

— N’y comptons pas trop ! L’authenticité de cet objet ne dépend pas d’une dentelle qu’il est difficile de dater… Je suis à l’œuvre d’autres aspects de cette archéologie de l’amour…

— Vous me tiendrez au courant… Roger…

— Le beefsteak sera trop cuit. Le vin trop chambré. Et la fumée redescendue du plafond. Je ne vais pas l’attendre, tiens. Je vais moi aussi aller en vélo. Je le rencontrerai forcément. Je file me restaurer chez Lucienne ! »

C’est ainsi que, posté comme à la chasse, je vis passer Roger Russel sur son vélo d’emprunt. Il n’avait pas changé. Toujours sportivement vêtu. Ou déguisé. Blanches ballerines aux pieds, actionnant vigoureusement le pédalier, la selle grinçant sous ses fesses, il annoncerait en arrivant que ses bagages étaient en cours de livraison, mais que le camion étant en panne, il n’aurait pas de pyjama à se mettre. J’attendis que le bois l’absorbât. Un bavardage de merles le remplaça avantageusement. Je tirai ma bicyclette hors de la broussaille où je l’avais planquée un peu vite et repris mon chemin vers le village. Quelle rivière ne m’a jamais attiré ? Celle-ci avait noyé la comtesse. Et une Alice qui avait eu de l’importance dans l’existence de Julien Magloire. Je m’arrêtai pour contempler cette surface apparemment immobile. Des joncs en trahissaient la formidable puissance. À quelle existence promettais-je mes prochains coups de dés ? Aucune idée du lendemain. Ni de la nuit à traverser pour en atteindre le seuil. Ces réveils finiraient par m’épouvanter. J’avais connu une créature hantée par la folie. On la voyait passer dans la rue, sac au dos et la casquette de travers sur des yeux que je n’avais jamais approchés. Homme ou femme, je n’en ai jamais rien su. Ni cherché à me renseigner. Ou je n’ai pas accordé d’importance à leurs explications. Mais s’agissait-il pour eux d’expliquer le phénomène ? Ou bien se contentaient-il de le tenir à distance pour imposer le respect. Je crois me souvenir qu’il y eut une noyade dans ces annales. Ou je l’imagine nécessaire maintenant pour expliquer ma propre hantise des éléments. De quoi s’approcher quand on les craint avec autant de douleur à partager ? Des autres ? D’Hélène que Roger est sur le point de me souffler ? Avec l’assentiment du comte que je croyais le meilleur de mes amis. Le plus compréhensif en tout cas. Malgré le cocuage. Les filigranes aujourd’hui poussiéreux de mon Guéridon. Vérifier toutefois que le manuscrit qu’il contient n’est pas un faux. Cette idée arrrhg finit par me couper l’appétit et je procédai à un demi-tour, la glaise giclant sur mes mollets nus que le pédalier menaçait d’épuisement avant l’arrivée.

 

Un commentaire, une critique...?
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Servez-vous de la barre d'outils ci-dessous pour la mise en forme.

Ajouter un document

 

www.patrickcintas.fr

Nouveau - La Trilogie de l'Oge - in progress >>

 

Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Contact e-mail]
2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

publiée par Patrick Cintas - pcintas@ral-m.com - 06 62 37 88 76

Copyrights: - Le site: © Patrick CINTAS (webmaster). - Textes, images, musiques: © Les auteurs

 

- Dépôt légal: ISSN 2274-0457 -

- Hébergement: infomaniak.ch -