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Hypocrisies - Égoïsmes *
Alfred Tulipe 98

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 Article publié le 19 novembre 2023.

oOo

Appelons-la Élise. Veuve Gagnate. Profession : infirmière. Pas toute jeune mais la jambe alerte et le sein pointu. Ventre plat : jamais enfanté. Roger Russel l’appelait sa « frangine ». Elle lui avait tapé dans l’œil, mais il était en avance pour l’union sacrée avec Hélène et mon cerveau avait conçu une hémorragie dans je ne sais plus quel lobe qui rendait ma démarche incertaine. Souvent le comte me servait de canne, Élise suivant avec la chaise à roulettes tout-terrain : un flacon s’égouttait si elle ouvrait le robinet. Le Mannlicher avait laissé un gros hématome sur mon épaule. Je la frottais souvent, exhalant l’arnica ou l’herbe mongolienne. Sur mes genoux (si j’étais assis le cul à l’air dans cette chaise se déplaçant à l’écart des lieux vitaux et avec le vent), les prospectus vantant les amnésies passagères acquises par la fréquentation des ponts : nombre : 12. Près de 200.000 tonneaux. Connu chez les Surgères comme le théâtre de toutes les aventures extraconjugales. Pedro Phile y avait installé une antenne pédophilique qui avait initié le comte à l’art de l’enfance qu’il n’avait pas eue pour cause de tradition familiale et de soumission aux préceptes catholiques en vigueur (pas trop de vigore, permesso). Élise me servirait de chaperon, mais elle préférait le « quatre-pièces » : deux vignettes pour les tétons, un mouchoir de communiante pour devant et un bouchon de soie au derrière. Elle enfilait un tablier blanc et chaussait des thongs  : une seule fantaisie : des petites fleurs printanières aux couleurs de l’été. Le comte regimbait :

« Vous allez manquer le tir… Panglas s’est bien débrouillé. Un sanglier pour les Surgères. Une hure que vous n’aurez pas. Mais ce périple vous remettra les idées en place. En bonne compagnie (dit-on… car je n’ai pas essayé) et à proximité d’une officine dont vous me direz des nouvelles si vous vous laissez tenter par l’inconnu. Sans honte, je vous le dis ! Vous voyez dans quel milieu s’est fourré notre nabot… Et ce n’est pas un Surgères ! »

Derrière nous, la chaise cahotait, le flacon heurtant sa potence avec une régularité qui en disait long sur l’esprit qui habitait Élise. Dix ans de plus que moi, mais à nos âges, la différence ne se voit pas. D’autant qu’elle m’accompagnait en professionnelle de l’attention médicale : même le capitaine était au courant : un sur cinq mille : le comte avait des relations même en Italie. Je dormirais dans un lit spécialement embarqué pour mon usage : Élise occuperait celui que prévoyait le contrat. Nous partagerions une minuscule salle de bain où la pratique de la fornication promettait des difficultés insurmontables : dans quel endroit ou quelle fente pratiquerais-je la masturbation ? Rien n’était précisé à ce sujet : sous la table avec la main d’Élise ou la mienne si le chien ne passait pas son temps à fureter dessous à la recherche de miettes et de taches de sauce.

« Ne l’écoutez pas, dit-elle. (la chaise se rapprocha) Ce sera un beau voyage, vous verrez. Mais ne comptez pas trop sur la contesa

— Il n’a pas fait la guerre en effet… mais maintenant que j’y songe : moi non plus ! (le comte se dandinant)

— Je vais y laisser ce qui me reste de fortune…

— Avez-vous bien numérisé votre travail ? Je me charge de la conservation des copies de sécurité. Vous écrirez un nouveau livre : pourquoi pas un giornale... ?

— Sans tracé au fusain ! J’ai besoin d’une toile blanche et d’une idée rencontrée...

— Quelle jolie façon d’évoquer le plagiat qui menace votre originalité, Alfred ! »

La table était mise et « madame » en était informée. Elle tapa des mains, ne disposant de la clochette que pour ameuter son équipage. Je profitai de l’opacité des saules pour me vider à même la terre en cours de recomposition. Je continuai à pied, Élise trottinant derrière la chaise, heureuse de ne pas avoir à la vidanger dans la rigole des cuisines. Moment qui la réduisait toujours à la dimension de la valetaille collée aux vasistas. Or, elle fréquentait nos repas en invitée. N’avait-elle pas été une amie intime de la comtesse ? Elle revint en riant, sans chaise, soulevant sa jupe pour franchir les murettes. Le comte plongea sa main dans son pantalon pour repositionner sa queue puis s’assit, empoignant déjà le corps voluptueux de la bouteille. Je ne sais quel bras se proposa de soulager ma pliure à l’équerre d’un siège sans accoudoir. Le fumet d’une viande attira du monde. Une jeune servante vola à notre secours avec sa queue de cheval importée d’Afrique du temps où les Surgères y massacraient les meilleurs lions.

« Elle s’appelle Renata… dit Élise en prenant place contre moi.

— Elle aussi ! Vous badinez, non ?

— Dix-neuf ans…

— Vous vous moquez, Élise !

— Que non ! Elle se souvient de Titien… Elle était encore une enfant à l’époque.

— Je vois…

— Vous voulez dire que nous serons trois dans cette étroite cabine conçue pour un seul passager !

— Ne vous énervez pas, Alfred ! Mangez paisiblement… Le docteur…

— Au diable ce Faust !

— Il va s’étrangler… Servez-lui du blanc. ¡Y un trago más !

—Quelle chance vous avez… ! »

J’avais du mal à me torcher. Je ne sais pour quelle raison, la rotation de ma colonne était incomplète et mon bras trop court pour atteindre l’anus. Dans l’effort, je transperçais le papier. J’avais l’index souvent merdeux. Des heures au lavabo. Et une Renata de dix-neuf ans à se coltiner. Pas même contesa. Quelque manola cueillie au cours d’un voyage à Grenade. Julien m’en avait touché un mot. Dix ans à l’époque. Un peu grasse sous les seins si on se référait au manuscrit que Roger Russel était en train de réviser dans l’ancien petit salon égyptien qui commençait à perdre le sens qui m’avait étourdi du temps de la comtesse. Hélène rousiquait une aile, les dents dehors et le nez retroussé. Le comte usait d’une fourchette et d’un couteau, très noble dès qu’il s’agissait pour lui de s’adonner aux rites nécessaires de l’hygiène. Dans mon assiette, le « blanc » était en morceaux, œuvre d’Élise qui continuait d’évoquer les charmes de cette Renata qui coucherait dans un lit de camp installé dans la ruelle. La photographie du prospectus prévoyait un balconnet avec vue sur Venise, mais cette fois le Temibile n’y ferait pas escale. Il était question de Trieste… Allez donc savoir qui est le vrai Tadzio !

« Nous aurons chaque jour le même horaire, dit Élise, ce qui satisfera pleinement votre sens de la mesure, mon cher Alfred.

— Tous les jours la même chose ! s’écria le comte.

— Alfred y tient… Mais a-t-il conscience que le mauvais temps est imprévisible ?

— Vous voulez dire qu’un naufrage est toujours possible… ? Vous charriez !

— Elle pense à mes siestes, dis-je en acceptant un verre. Je n’en profite pas si le silence n’est pas total…

— Pourtant, à l’ombre du noyer…

— Pas le noyer, malheureux ! »

Le repas s’acheva en musique, car Élise tint à réécouter sa chanson préférée diffusée à la radio. Nous en profitâmes patiemment. Paroles prémonitoires sans doute : quelque chose se finissait, mais je ne sais plus quoi. Le comte alluma les cigares :

« Ces voyages avaient leur charme, certes, mais je m’y ennuyais un peu plus chaque jour. Pas mécontent de retrouver mes saintes habitudes !

— Vous dites que Renata a dix-neuf ans… ? Vous calculez mal, me semble-t-il, Élise chérie…

— Vous étiez tellement soucieuse du bonheur de Quentin à l’époque…

— Vous avez raison ! Enfin… nous en saurons plus quand ces messieurs auront achevé leur travail… »

Roger et Frank comme un seul homme, temps du brindis. Les monteras honorant la belle Hélène qui agite son mouchoir et le voilà qu’il s’envole dans la sombra. Rire partagé après le « olé » lancé par le comte qui racle la bouteille avec son couteau, pour un parti du rythme.

« Je vais me retrouver bien seul, dit le comte. Les tourtereaux en voyage de noces, vous deux en croisière, Quentin déjà loin… Et vous, mon cher Frank, qu’avez-vous prévu ? Pourquoi ne pas rester et participer au tir d’été que Panglas à décroché en préfecture ? Je vous promets de saines sensations. Et tout ce qu’il faut pour se sentir parfaitement en accord avec la Morale ! Panglas nous rejoindra plus d’une fois. Il a lui aussi quelque chose à oublier…

— Le procès est reporté, si je suis bien renseigné…

— Vous l’êtes. Et ça risque de gâcher son été. Avez-vous connu Alice ?

— Vous voulez dire : intimement ?

— En tout cas Julien n’y est pour rien… J’en mettrais ma main au feu… Kol délire… Savez-vous qu’il a hérité d’une fabrique de cigares à Cuba, anciennement installée en pays sévillan… ? Nous prendrons le temps d’évoquer ces ressources de Jouvence… mais je crains que notre Panglas l’empoisonne… Vous serez loin alors, Alfred… Avec Élise qui s’y connaît en pratiques amoureuses et cette Renata qui fut grenadine avant que Pedro Phile ne lui enseigne les charmes de la langue de Dante, enfer compris… Tragedia malvagia … »

Ce doigt merdeux pour dénoncer le ou la coupable… Écrivant en lettres majuscules sur les murs des chiottes destinées au public « sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ». En sortant en catimini sans passer par l’arrêt lavabo. Mais ici au château je ne laissais pas ma trace sur les murs. Quel domestique le comte eût soupçonné de graffitis ? Quant à user des cornaux dans l’espoir de décrocher le prix Nobel… Ou s’y mettre sur la peau de Renata dont je ne savais que ce que Julien en avait écrit dans son seul manuscrit jamais proposé à l’édition… Avez-vous noté cette asymétrie Alfred/Julien… ? Chez moi, un seul texte en circulation, malgré moi ne nous lassons pas de le préciser. Chez Julien, un seul texte censé demeurer secret. Je crois que c’est Élise elle-même qui me signala cette approximation des proportions… heu… gardées. De quoi se mêle-t-elle ?

Il existait un parallèle entre Le Guéridon Damasquiné et Renata l’Heureuse. Un hypertexte façon Nelson. Du Xanadu pur sucre. De l’ambition en perspective. Mais j’avais perdu mon manuscrit (Quentin l’avait-il emporté avec lui ?) et je n’avais du texte de Julien que l’idée que Roger Russel avait bien voulue nous enfoncer dans le crâne… avec la complicité d’Hélène. Sinon ces deux palimpsestes auraient été enfournés dans mes bagages. Voilà à quoi j’eusse occupé mes heures à bord de cet ennuyeux et long Temebile. Mais j’appareillais sans aucune idée de plaisir, résolu à trouver le temps long et l’espace si étroit qu’Élise ne risquait pas de m’y égarer comme il arrive aux épingles à cravate. Il fallait compter sur le mauvais temps pour m’empêcher de dormir aux heures prévues par mon horloge interne, soumis plus que l’ouvrier aux impératifs des horaires industriels dans son cas, météorologiques dans le mien. Encore une asymétrie. Et une preuve de l’influence qu’Élise exerçait sur mon incapacité à me retrouver tel que je m’étais abandonné sur le rivage d’une mer porteuse de tous les mythes possibles. Dix-neuf ans : à cet âge, je perdais les limitations de mon prépuce et découvrais l’inconséquence d’une Gitane. Cela doit se retrouver dans mon texte. En quels termes, je n’en sais rien : Quentin (si c’est lui) en sait plus que moi désormais sur le personnage que je fus avant de devenir une personne soumise aux impératifs d’une hygiène moins prometteuse d’inventions. Mon doigt, une fois encore, traversa le papier rose et parfumée et atteignit les surfaces tourmentées de mon anus. Je l’y agitai, sentant l’ongle se charger de merde. J’étais dans une chiotte au rez-de-chaussée, avec trois murs et une porte, sinon Élise m’eût torché elle-même, sans expression de dégoût ni de plaisir, torchant comme elle me piquousait dans le blanc, au lit et sur la chaise. Un soir elle badigeonna mon épaule à l’arnica. Elle détestait la chasse. Pas mécontente de m’éloigner du tir d’été qui réjouissait le comte, mais sachant que je répondrais présent à l’ouverture, si je tenais encore debout… Quelle femme, tout de même ! Sortait toute nue de sa chambre pour aller pisser et chier. Autre chasse. Mais la grivoiserie n’était pas son fort. Elle avait une sœur jumelle (je ne vois pas le rapport).

Je sortis, le doigt en l’air et les narines dilatées. Je me mis à la recherche d’un mur. Des années que je traînais dans les parages sans avoir jamais écrit mon nom sur un mur ou un pupitre. Les miroirs réfléchissaient sournoisement mes intentions. Elle ouvrit sa porte, nue comme un ver. Interstice de chair rose et poilue. Elle réduisit l’ouverture, mais sans refermer.

« Vous n’allez pas recommencer, Alfred ! Je vous ai déjà dit…

— Vous sentez aussi… ?

¿Como no ?

— Couleur locale. Il faut que j’en fasse quelque chose…

— Vous êtes fou ! Si vous ne vous tenez pas tranquille, nous ne voyagerons pas. Vous aviez promis…

— La dernière fois, vous avez résolu la question…

— Entrez ! »

Elle avait déjà enfilé une chemise. Sans transparence ni moulage. Elle ouvrit le robinet. Je m’avançai, le doigt en l’air comme un quinquet (il y en a dans toutes les pièces ici). Je me penchai :

« Je vais sans doute me répéter, dis-je, mais c’est ma métaphore favorite…

— Laquelle cette fois… ?

— Pour l’homme ordinairement conçu et entretenu, l’eau coule et sert à, par exemple, laver ce doigt. Mais pour le poète que je suis, l’eau recommence…

— Elle recommence quoi ? (impatiente)

— Elle reprend le même chemin. Selon la courbure du lavabo…

— Et alors… ?

— Rien. Aidez-moi ! »

L’eau se trouble, disparaît dans la bonde, mon doigt est propre comme s’il venait de naître.

« Maintenant, allez vous coucher et fichez-moi la paix !

— Pourtant… la Nuit…

— Une petite branlette sous les draps puis fermez les yeux et comptez les moutons…

— Et vous… ?

— Un dernier verre…

— Je peux le prendre avec vous… ?

— Vite fait alors ! »

J’avise le prospectus sur sa table de chevet. Voilà comment elle rêve. Elle a suspendu une marine avec voiles et nuages au-dessus de son lit. Je l’ai entendue clouer le piton. Elle n’a besoin de personne et me sert la leçon des amours déçues et si lointaines qu’elles la hantent un peu plus chaque jour. J’imagine les nuits, ô confidente.

« Mais non, idiot ! Renata ne couchera pas avec nous. Mais elle nous servira.

— J’ai hâte de faire sa connaissance !

— Elle ne paraît pas ses dix-neuf ans…

— Vous non plus…

— Moquez-vous, ingrat…

— Je ne voulais pas dire que… Oh !

— Vous vous caresserez chez vous, Alfred… Videz ce verre et fuyez !

— Mais vous ne me faites pas peur !

— Peu importe l’effet que je vous fais… J’allais pisser…

— Je viens avec vous !

— Quelqu’un finira par nous surprendre… »

Éjaculation précoce dans le jet. La gnole me tourmentait. Vomissure à destination domestique. Mais elle entreprit d’en effacer les traces. Voilà comment je l’abandonnai ce soir-là. Puis dodo. Ou perfectionnement de ce rêve, les yeux fermés sans trouver le sommeil. Voyage-t-on dans ces conditions ? En compagnie de crétins issus de la masse salariale.

« Je ne vous attendais plus, fit le comte en nous voyant arriver, l’une poussant et l’autre à cheval sur le popo de sa chaise.

— Quelle nuit ! m’écriai-je.

— Vous avez rêvé d’une Pénélope inaccessible… ?

— La Cruz ? Je suis réaliste, moi ! Je m’en tiens aux faits. Je dois dire qu’ils ne se bousculent pas pour me donner du grain à moudre.

— On ne sait jamais avec les voyages… Cruz en jupette au bastingage. L’occasion de tenir la barbichette à une créature promise au succès dès l’entrée en scène. Question de beauté, mais pas seulement. Le talent dès qu’elle ouvre la bouche… hum… Mais les stars de ce monde préfèrent le yachting… en bonne compagnie…

— De quoi vous plaignez-vous tous les deux ? Avec ce que vous laissent vos lignées respectives… Ma sœur et moi étions à la caisse du supermarché du coin…

— En même temps… ?

— Le gérant avait sauté sur l’occasion pour organiser ce spectacle, nous accordant des faveurs qui provoquaient des jalousies, vous vous l’imaginez… Puis nous nous sommes séparées…

— J’aurais bien voulu voir ça… Arrrgh !

— Gamin vous vous la frottiez dans les musées… Ne dites pas le contraire : je l’ai lu dans Renata l’Heureuse.

— Vous avez lu Renata l’Heureuse… ?

— Pas vous… ?

— Mais Roger Russel…

— …n’est pas votre ami, Alfred ! »

 

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