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-------------------------------- Cahier Nº14 - Gilbert Bourson

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Gilbert Bourson a occupé le terrain du théâtre pendant près de trente ans. Ses innovations et son influence se font encore sentir dans les mises en scène et les interprétations du moment. Entre autres commentaires, Jean Ricardou et Michel Arrivé se sont chargés de laisser une trace de cette œuvre accomplie à Genevilliers. La compagnie Signes a cessé son activité il y a peu et depuis, Gilbert Bourson s’adonne presque exclusivement à la poésie qu’il écrit avec une réussite tranquille et des précisions de détails qui saisissent la lecture comme les embruns inoculent le goût des voyages et de l’immobilité. Le Chasseur abstrait a entrepris de publier cette œuvre en cours. Car il s’agit bien d’une nouveauté dans la longue carrière artistique de ce septuagénaire qui n’a pas l’intention de se laisser noyer par la tentation d’une auto-archéologie encline au ressassement en lieu et place de l’assouvissement constant des facultés créatrices. Gilbert Bourson est un poète qui fut un homme de théâtre, metteur en scène, dramaturge, comédien, directeur du groupe Signes et grand amuseur de la cité de Genevilliers et de sa voisine aux gentilés toujours reconnaissants si on les rudoie verbalement. Bruxelles, plus charmante et plus prédisposée à employer son intelligence collective à bon escient, salua aussi Un cœur simple, d’après Flaubert, mis en spectacle par le groupe Signes de Genevilliers. Cette aventure fut collective et Francine Sidou-Bourson y joua plus que l’indispensable.

S’il s’agit ici de citer quelques-uns de ces spectacles, c’est pour montrer clairement à quel point, selon le contraire des idées courantes, la littérature et le choix des textes mis en jeu relève d’un art et non pas d’une simple emprise, qui serait désuète, sur l’esprit de divertissement qui broie la création au profit de la rigolade. Ce qui n’empêcha Signes de mettre à l’épreuve la capacité de rire franchement au spectacle de la littérature, comme le souligne le critique belge en première page du Soir : drôlerie irrésistible, binôme qui définit le regard que Gilbert Bourson porte sur les grands textes de la littérature. On aurait d’ailleurs tort de parler d’ironie, sans doute parce que l’ironie n’est pas une fête. En marge, Jean Ricardou ennuyait le public avec son Flaubert et du coup, la représentation passait pour un exutoire nécessaire. C’est aussi dans l’idée de Gilbert Bourson d’imposer le rythme d’un esprit aussi éclairé que celui de Ricardou et d’affronter carrément le public pour lui imposer, mine de rien, un rythme encore plus exigeant de titillations.

Cahier Nº14 - Gilbert Bourson
2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

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