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Hypertextualité
La question
de
la lecture...
Édito
de Patrick Cintas
« Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions ». Ou : « il n’y a pas de solutions, il n’y a que des problèmes ». Le miroir proposé par Marcel Duchamp, avec ses reflets et ses traversées, est bien tentant ! Mais en réalité, l’existence est particulièrement bien achalandée en solutions, sans cesser de présenter les problèmes qui vont avec. Heureusement, sinon la vie deviendrait un jeu dangereux, il y a plus de solutions que de problèmes et la nature même de l’homme l’emploie plutôt à cultiver les solutions et, quand il en a les moyens et l’opportunité, à résoudre des problèmes, activité fiévreuse qui lui fait toucher de près à la réalité et aux raisons d’un infini, voire d’une éternité si c’est le temps qui le rend opiniâtre.
Un des problèmes, majeur ou mineur selon le point de vue et l’intérêt, est celui de l’écrivain, de sa figure et de sa réussite.
Au Writer’s Workshop de l’Université d’Iowa, on ne vous apprend pas à écrire, mais à être écrivain. Rien à voir avec ces innombrables « ateliers d’écriture » que les pouvoirs publics encouragent sans autre contrepartie que le délestage de vapeur sociale contaminée par des idées venues d’ailleurs et par conséquent incompatibles avec l’ « exception française ». Une exception tellement exceptionnelle qu’elle ne produit plus rien d’authentique depuis le Nouveau roman, en tous cas pas sous la houlette des « institutions » chargées de contrôler les effets de la vapeur sur l’esprit des imbéciles et des profiteurs. Il est donc logique, même si c’est injuste et alarmant, que ce soit en France que la « tradition » prenne systématiquement le dessus sur tout ce qui peut nuire à son utilisation démagogique. Il n’est pas rare de voir des rond-de-cuir en retraite installer la « nostalgie » d’une époque « authentique » en exhibant des machines-outils où des ouvriers se sont rompu le dos jusqu’à la moelle et en donnant le spectacle d’activités champêtres qui n’eurent jamais rien de charmant, mais que la beauté rustique d’un fléau transporte sans scrupule dans le domaine du rêve et de l’idéal, sans qu’on sache alors ce qui distingue justement le rêve de l’idéal. C’est qu’il est agréable de consommer l’aspect des choses plutôt que de se préoccuper de ce qu’elles représentent réellement.
D’ailleurs le Web, confondu avec l’Internet dont il n’est cependant qu’une des procédures, a du mal à imposer ses projets, sauf dans ses zones clairement commerciales, fantasmatiques et propagandistes, mélange des genres particuliers à une société qui n’a jamais trouvé la voie de la liberté et qui continue de se perdre dans les espoirs d’égalité, celle-ci étant réduite à sa portion équitable, et la poudre aux yeux d’une fraternité toujours exprimée en termes de solidarité alors que tout le monde s’en fout.
Soit dit en passant, les « personnes peu cultivées qui vont sur Internet » n’ont guère le choix : à part acheter, d’ailleurs au prix de mille difficultés dues essentiellement à leur manque d’adaptation à des logiques étrangères, on ne voit pas très bien ce qu’elles peuvent faire là, et c’est très bien comme ça du point de vue du commerçant qui se frotte les mains depuis qu’il a compris que l’Internet, ça rapporte !
Mais revenons à nos moutons…
Ainsi, l’écrivain est le plus souvent un inculte, il ne vit pas de son métier et s’il apparaît aux devantures municipales ou médiatiques, c’est qu’il a payé son écot aux principes étatiques érigés en idéaux nationaux, la contradiction n’affectant nullement des esprits rongés, c’est peu dire, par la vanité et l’orgueil.
Du coup, le livre en papier est passé du statut d’objet utilitaire à celui de signe de reconnaissance et l’auteur est reconnu non pas par le biais de la lecture, mais par celui d’une industrie de l’édition, essentiellement parisienne (hé bé té !), élevée à son tour à l’état d’activité artistique, alors qu’il est évident que l’éditeur qui se prétend artiste est un fumiste ; un imprimeur artiste est concevable, certes, mais un éditeur… Le livre n’est pas un art et le livre dit d’artiste n’est pas un livre, alors…
L’écrivain, en général, se prosterne aux pieds du livre et de ses promesses de reconnaissance et donc de statut. Cette déification du « livre » se fait au détriment du texte. Or, la littérature est textuelle, elle n’entretient aucun rapport avec le papier et encore moins avec les acteurs de la « chaîne du livre », sauf une relation commerciale qui, hélas, devient, à l’usage qu’on en fait maintenant, le prédicat presque exclusif du jugement et de la critique comme seuls sujets.
Dans ces conditions, la « littérature cybernétique » née dans les années 80 avec la vulgarisation du PC, n’a pas de sens en France, d’autant que par sa nature même, elle va jusqu’à dénoncer les insuffisances de la littérature ordinaire, celle qui nourrit le livre et ses marchands. La bataille est en cours, dans les marges de plus en plus mortes d’un univers nouveau, prometteur ou haïssable selon le pédantisme, l’hypocrisie ou la philosophie de chacun.
À titre d’info, c’est dans les années 80 que j’ai moi-même organisé pour la première fois et en vrai ce qui s’appelle aujourd’hui [Télévision], en compagnie d’un Basic 8 bits (sur Zylog 80) et d’un système de base de données élémentaire (Jetsam). Et dès le début des années 90, avec l’apparition du Web, mon premier CD, développé sur du HTML, et agrémenté d’un « menu », a fait l’objet d’un dépôt légal dans la province d’Almería. Un agent parisien, alors approché, avait trouvé ça « formidable », mais il terminait son aimable courrier sur la constatation que j’avais, en France en tout cas, vingt ans d’avance ; il était optimiste ! Alors que j’avais vingt ans de retard !
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RALM'FEUILLETONS
Un polar dur à lire
de Patrick Cintas !
Chapitre XVI
Et le XVII la semaine prochaine !
[LIRE...] Un épisode par semaine jusqu’à épuisement. Le livre sera ensuite publié aux formats numériques en usage.
— Enfin ! Le voilà le 2ème chapitre !
— Quelques petits problèmes de censure...
— C’est pas une excuse !
— Je croyais...
— On est plus libre ! Au gnouf !
L’Europe a produit quelques-uns des plus grands fous furieux de l’Histoire universelle : Napoléon, Pétain, Hitler, Franco, Mussolini… marionnettes des pouvoirs, certes, mais aussi et surtout figures emblématiques de la cruauté exercée contre les hommes, à tel point qu’il n’est pas interdit d’en cultiver la mémoire, sauf peut-être celle d’Hitler. En effet, Napoléon bénéficie de la protection de l’État français ; Pétain n’ayant pas eu « droit » à un procès équitable, il n’est pas interdit de le « défendre » ; Franco a aussi son monument et ses partisans ; Mussolini ressurgit entre les lignes d’un Gandhi… Et la France dans tout ça… ?
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Chaque lundi - la fréquence hebdomadaire est entretenue par Catherine Andrieu, Daniel Aranjo, Enrique Arias Beaskoetxea, Francisco Azuela, Luis Benítez, Gilbert Bourson, Jacques Cauda, Patrick Cintas, Daniel de Cullá, Jean-Paul Gavard-Perret, Jean-Michel Guyot, Pascal Leray, Santiago Montobbio, Benoît Pivert, Stéphane Pucheu, Jesús Quintanilla Osorio, Jorge Arturo Quintanilla Penagos, Rolando Revagliatti, Stéphane Tomasso, Carmen Vascones, Pascal Uccelli, Robert Vitton - et le groupe Personæ (hétéronymes de Patrick Cintas).
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Ces auteurs ont bien voulu animer des espaces plus proches de leurs préoccupations que le sommaire de la RAL,M toujours un peu généraliste. Ces espaces constituent du même coup le coeur de la revue et leurs projets respectifs nous rapprochent nettement d'une revue qui serait pleinement assumée.
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Travaux d'approche d'un T&P 84 et d'un RALMag 9 (à paraître — en numérique — en octobre)
Ci-dessous le T&P 83 (sélection de textes parus dans la RAL,M 83) et le RALMag 8 (moments remarquables mis en ligne dans le courant du trimestre)
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CONCEPT. Flying pages! Deep interconnection! Parallel intercomparison! All content connected to its original sources! And much more. [Demo]
HYPERTEXTES
Une revue en ligne ressemble par bien des aspects à une revue en papier, mais elle s’en distingue aussi, ne serait-ce que par les codes de lecture qu’elle impose.
Certes, la plupart des soit-disant « revues internet » ne font appel à aucun d’eux tant elles s’efforcent de ressembler à des revues en papier et telle est la volonté de leur créateur de ne rien céder à la culture cybernétique pourtant vieille de plus de 30 ans, ce qui ne rajeunit pas ces promoteurs d’une littérature en général académique.
Après tout, pour quoi pas ? Il y a de la place pour tout le monde sur la Toile. La preuve, rien ne ressemble plus à une boutique internet qu’une boutique dans la rue, à quelques détails près toutefois, qui ont une importance telle que le client déserte la rue pour faire ses achats en ligne.
Depuis dix ans, la RAL,M donne aux uns ce qu’ils recherchent de promotion et de rencontres, et aux autres, de quoi satisfaire des exigences plus simplement littéraires.
Ainsi, trois auteurs se sont organisés différemment, indépendamment de toute considération mercantile. Pas besoin de commentaires. Il suffit de naviguer sur leurs sites pour apprécier le décalage.
Valérie Constantin plasticienne
valerieconstantin.ral-m.com
Pascal Leray Le sens des réalités
ral-m.com/pascalleray
Patrick Cintas Télévision, l’Héméron, Actor...
patrickcintas.ral-m.com
MUTANTISME
Machine dans tête & Sonopsies Entretien avec Mathias Richard et Nikola Akileus S'organiser. Tout reprendre à zéro. Tout est fini. Rien n'a commencé. Auto-organisation. Mutantisme.
[Lire l'entretien...]
REVUES
En cours...

Le RALMag nº 8 est publié chez Amazon et chez FNAC-Kobo
Disponible cette semaine chez Amazon et chez FNAC-Kobo
Gilbert Bourson a lontemps dirigé une compagnie théâtrale et publié de nombreux textes sur la dramaturgie dans Travail-théâtral, Théâtre-public, ainsi que dans le Journal du Groupe Signes, revue qu’il a lui-même créée. Parallèlement il participe à plusieurs émissions sur France culture : atelier de création radiophonique avec Jean Ricardou, Poésie sur parole, etc... Il est également auteur d’une traduction du Thyeste de Sénèque in les Cahiers du Double, de tombeau-transformations (avec Gérard de Cortanze, Christian Prigent, Jacques Roubaud, etc...) in Cheval
d’attaque, d’une étude de la trivialité chez Mallarmé in Substance. Les éditions St-Germain des Prés publient un premier recueil de poèmes Ici, et nombre de poèmes sont parus dans les revues Dirty, Arc-en-Seine, Arpa, Le mensuel littéraire et poétique de Bruxelles, Polyphonie, La Polygraphe, Passages à l’act. Son essai la ré-invention du corps chez Rimbaud a été publié in Suspendu au récit, la question du nihilisme, ouvrage collectif dirigé par Pascal Boulanger aux éditions Comp’Act (2006), et il a participé à l’anthologie 49 poètes, un collectif de Yves Di Manno
parue chez Flammarion en 1998.
Gilbert Bourson est publié chez Le chasseur abstrait
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Le T&P 83 est publié chez Amazon et chez FNAC-Kobo
Plus de 1000 pages
Sélection du trimestre
Avril-juin 2013
Nº 83 - 157 articles publiés.
Les textes publiés dans la RAL,M au format PDF (7) ne figurent pas ici, de même que les documents musicaux (1 CD intégral), les vidéos (2 courts-métrages) et bien sûr les textes trop longs pour être publiés en revue (5 à lire directement dans la RAL,M). Les liens sont indiqués.
[Consulter le catalogue de nos revues papier et numériques]
Consulter le sommaire [...]
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PROCHAINS Nºs
Projet 2013
Conditions d’existence |
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Modernité, aimer la vie ou pas... |
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Pétainistes endormis |
Question(s) d’écrire |
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Juillet/septembre - Nº 84 |
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Octobre/décembre - Nº 85 |
Publication On Demand... de l’auteur. |
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En prévision du nº 85 de la RAL,M
à paraître en octobre 2013
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L’Europe est vieille, la France réactionnaire... 50 ans de retard... La langue française n’est plus française... À bas Beckett ! Dans ce pays, monsieur, les Lettres ont leur Ordre, monsieur ! Oui, comme l’honneur (vous avez oubliez le H...)
Depuis que l’Internet a pris la place du poussif et désolant Minitel, on en entend de vertes et de pas mures à propos du livre, à tel point que cet objet somme toute médiéval s’est installé grandeur nature à l’endroit même où la Littérature a plutôt tendance à s’éloigner des paniers de crabes.
L’extraordinaire réussite médiatique des commerçants du livre dans le mental des « auteurs » a fait son chemin depuis, rendant à peu près incompréhensible le cumul des retards technologiques et surtout créatifs.
Partant du principe que ce sont les auteurs qui font l’édition — comment existerait-elle autrement ? — mais qu’ils sont rares ceux-là mêmes qui perpétuent la Littérature, pourquoi ne pas laisser le commerce à ceux qui y croient et les expériences littéraires aux autres ?
Tout le monde a raison à la condition de ne pas mélanger les genres.
Essais de Patrick Cintas [...]
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